Nous devons à Freud, à Lacan de nous avoir transmis le réel de l’expérience. L’important est, en outre, de prendre la mesure de la façon dont il est transmis puisque l’expérience du transfert s’appuie, pour nous, sur les effets de sa rencontre.
Pour ma part, je dois à Alain Didier-Weill de m’avoir permis, à partir de son travail, une certaine approche de la façon dont le réel intervient la clinique du transfert. Dans ce que je vais essayer de vous proposer, vous pourrez reconnaitre l’appui que je prends sur la façon dont il problématise les données freudiennes et lacaniennes sans oublier la présence du réel. … Lorsque Freud aborde, en 1919, l’apparition de l’angoisse dans son article intitulé « das Unheimliche« , il nous transmet, en fait, le ressort du réel en regard de ce que nous avons de plus intime, « heimlich« . Son dire va au de-là d’une simple opposition « heimlich »- « unheimliche » pour qu’advienne un secret, « heimlich« , création puisqu’ il ne dépend pas de ce qui est « unheimlich« . C’est l’horizon de ce travail.
Continuer la lecture de « Heimlich unheimlich »